Cœur itinérant T5 Insoumise by Jane Harvey-Berrick

Auteur:Jane Harvey-Berrick [Harvey-Berrick, Jane]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 9791038135697
Éditeur: Collection Infinity
Publié: 2024-01-24T04:00:00+00:00

Chapitre dix-huit

Gypsy

Huck me regarda d’un air dubitatif, mais je savais que j’avais raison. Ben était un passager clandestin. Je l’avais senti dès qu’il s’était réveillé, comme si quelqu’un avait murmuré son nom à mon oreille.

— Où est-il ?

Huck regardait autour de lui comme s’il pensait que j’avais vraiment vu Ben.

— Je ne sais pas, mais je dois le trouver.

— Tu es sûre ? Oublie ça, bien sûr que tu l’es.

— Oui ! dis-je avec impatience. J’en suis certaine. Il a peur. Je dois le dire à Kes.

— Attends, ne devrions-nous pas le trouver d’abord ? Ça ne sert à rien de créer des problèmes s’il n’est pas l…

Huck s’empêcha de terminer sa phrase, mais je voyais qu’il était toujours sceptique.

— Très bien ! soufflai-je, puis je me tournai vers Mo. Allez, Morwenna. Aide-moi à trouver Ben. Allons-y.

Elle me regarda avec ses yeux bruns, brillants et confiants, et trotta vers la remorque avec les poneys de rodéo.

— Elle vient de partir à la recherche de ton autre chien et de ton cheval.

— Non, elle m’a comprise. Elle va voir Ben.

Huck avait l’air de vouloir lever les yeux au ciel, mais il me suivit quand même.

Je demandai à Rhona si je pouvais ouvrir le box et laisser sortir Dezzie et Mac.

— Nous devons d’abord mettre tous les autres dans l’enclos, dit-elle, d’un air fatigué et inquiet.

— Je peux le faire, affirmai-je avec confiance. Tous les poneys me connaissent, maintenant, et Huck m’aidera.

Rhona fit un signe de la main et s’éloigna précipitamment en criant après l’un de ses enfants.

Huck me regardait avec une expression horrifiée.

— Je n’y connais rien aux chevaux !

— Je croyais que tu avais dit que tu avais vécu au Texas, lui dis-je en le taquinant. Ce ne sont pas tous des cow-boys, là-bas ? Ne t’inquiète pas, tout ira bien.

Les poneys étaient heureux de quitter la remorque, baissant la tête et secouant leur crinière. Nous les fîmes sortir un par un, et je montrai à Huck comment utiliser les licols en corde pour les conduire jusqu’à l’enclos où ils hennirent et regardèrent autour d’eux, étudiant leurs nouvelles installations. Dezzie avait été chargée en premier et était donc la dernière à sortir. Et là, dans la paille, Mac était assis, surveillant un Ben à l’air anxieux.

Il avait l’air si effrayé, comme si quelqu’un allait le frapper. Je m’agenouillai à côté de lui, tout près, mais sans le toucher.

— Je vais chercher Kes, soupira Huck.

— Tu allais m’abandonner, accusa Ben, la voix fêlée.

— Oui, et tu sais pourquoi. Je ne suis pas ta tutrice. La loi stipule que tu dois rester avec elle.

— Je la déteste ! Elle ne se soucie d’aucun d’entre nous, mais seulement de l’argent qu’elle reçoit du gouvernement. J’ai tout le temps faim, révéla-t-il, les lèvres blanches de douleur et de colère. S’il te plaît, ne m’oblige pas à y retourner. Je déteste ça.

— Oh, Ben…

— Tu pourrais m’adopter, supplia-t-il, les yeux remplis d’espoir. Et Huck pourrait être mon père. Je peux aider à réparer les motos et m’occuper de Dezzie, Mac et Mo.

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